




Depuis hier, nous avons posé nos top-cases dans notre centre de vacances, à Monastier sur Gazeille, comme je l'ai déjà dit. C'est un petit village de moyenne montagne de moins de 2000 habitants.
La première chose qui nous frappe c'est que bien que nous soyons très peu de vacanciers cette semaine-là, tout le personnel montre beaucoup d'enthousiasme à maintenir toutes les propositions d'animation. Le moins qu'on puisse dire c'est que nous sommes chouchoutés. Si nous n'étions pas venus avec un programme précis – écumer les routes à moto – nous ferions davantage honneur à leur sollicitation culturelle, leur implication le mériterait bien.
Loin de nous en vouloir, spontanément l'agent d'accueil nous donne une carte routière en nous notant les routes à virages, les paysages, les inratables. Nous avions enregistré à l'avance des itinéraires moto conseillés sur le net. Les conseils de cette personne nous permettent de compléter nos informations, rallonger nos boucles : merci !!!
Puis c'est l'heure des courses, il faut bien manger un peu, prévoir nos pic-nic.
C'est quand nous partons à la chasse au pain dans ce village que je rencontre une difficulté particulière. Je suis mon Mari. Guidés par un panneau « Centre Ville », nous plongeons à droite. Instantanément, nous quittons une route civilisée au profit des vestiges Gallo-Romain du VI siècle, bien avant l'ère de la moto ! A peine masquée par un bitume contemporain c'est une ruelle serpentante en forte descente avec un caniveau comme ligne médiane. « Sers ton réservoir et fais la poule » me chantent en c½ur Charles et Flo. Concentration extrême, respiration, c'est quand je me dis que ça marche que je découvre la fin de cette ruelle moyenâgeuse dans laquelle nous sommes : là, pile en face, un bâtiment qui nous oblige à braquer. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer :
-nous n'avons pas la priorité,
-nous sommes en descente dans notre ruelle mais nous avons obligation d'aller à gauche,
-dans la ruelle en forte montée,
-le caniveau médian m'oblige à me positionner là où je touche la pointe d'un seul pied pour m'arrêter.
Mon Époux est passé donc je dois y arriver. « Frein arrière et regarde où tu veux aller », « Gaz, point de patinage » me rappelle Didier. Oui, bonjour Didier, t'as beau me seriner ce que je dois faire dans ma tête, c'est malheureusement encore moi seule qui suis aux commandes de mon subconscient et c'est pas joli-joli ! Surtout quand mon équilibre devient encore plus précaire après avoir calé, pas facile d'avoir confiance dans mes compétences, là tout de suite ! Absolument, Charles, suis d'accord avec toi mon « cerveau reptilien », celui de la chocotte, crie un peu trop fort. Je redémarre, me concentre à nouveau quand mon Chéri arrive en courant pour m'aider. Non mais là, lui est vraiment en chair et en os à mes côtés, il est mon premier « supporter », au sens propre ! Il me dit de descendre de la moto pour lui laisser faire la man½uvre mais c'est simplement impossible pour moi. Dois-je rappeler que je suis sur la pointe d'un pied, telle une danseuse étoile – la grâce en moins – et écrabouille mes freins pour ne pas me laisser emporter dans la descente ? J'ai beau observer durant de longues minutes, je ne vois qu'une solution : attendre que personne ne remonte la voie « principale » pour la prendre à contre-sens et aller me garer tout de suite sur une des deux petites places sur la gauche. Oui, tu lis bien, prendre le sens interdit est mon seul espoir de ne pas choir lamentablement... espérons-le ! Plus les minutes passent, plus la concentration dispute l'angoisse. Ça y est, la voie est libre, je me lance fébrilement, arrive à ne pas finir plantée dans le bâtiment juste en face. Ouf', je me gare, béquille et descends de ma moto pour entamer un demi-tour à la main, dans cette rue en devers. Une dame charitable, m'indique que je ne suis pas dans le bon sens. Regard noir, la pauvre, mon « JE SAIIIIS ! » est plus brusque qu'elle ne le mérite. Mon Époux me propose d'aller voir si je trouve une boulangerie pendant qu'il man½uvre ma moto, une fois n'est pas coutume, je le laisse jouer les chevaliers servants. La dame rabrouée profite de mon absence pour redire à mon Mari le Code de la Route ... Dans l'instant, je suis en mode Piloteuse-Chieuse, mon Époux a bien fait de m'éloigner, sauvant ainsi « l'auto-chtone » par la même occasion ! Je lui présente ici mes plus plates excuses si j'ai été un peu sèche, il faut admettre qu'il y a des moments où il ne faut pas trop me chatouiller les dessous de bras et je reconnais qu'elle n'est pas plus responsable des choix topographiques de la DDE que de mes lacunes. Pour la petite histoire : j'ai trouvé du pain... pas frais !
Cet intermède peu glorieux nous apprend à chercher notre pain ailleurs mais ne nous empêche certainement pas d'aller profiter des environs. Une boucle de près de 300km nous fait découvrir beaucoup de lieux comme par exemple le Château de Lafayette et surtout les Gorges de L'Allier, d'un côté de la rive, puis de l'autre, encore plus joueuses ! Nous devons nous raisonner pour accepter de rentrer au gîte en fin d'après-midi plutôt que de continuer de flirter avec les paysages!
La première chose qui nous frappe c'est que bien que nous soyons très peu de vacanciers cette semaine-là, tout le personnel montre beaucoup d'enthousiasme à maintenir toutes les propositions d'animation. Le moins qu'on puisse dire c'est que nous sommes chouchoutés. Si nous n'étions pas venus avec un programme précis – écumer les routes à moto – nous ferions davantage honneur à leur sollicitation culturelle, leur implication le mériterait bien.
Loin de nous en vouloir, spontanément l'agent d'accueil nous donne une carte routière en nous notant les routes à virages, les paysages, les inratables. Nous avions enregistré à l'avance des itinéraires moto conseillés sur le net. Les conseils de cette personne nous permettent de compléter nos informations, rallonger nos boucles : merci !!!
Puis c'est l'heure des courses, il faut bien manger un peu, prévoir nos pic-nic.
C'est quand nous partons à la chasse au pain dans ce village que je rencontre une difficulté particulière. Je suis mon Mari. Guidés par un panneau « Centre Ville », nous plongeons à droite. Instantanément, nous quittons une route civilisée au profit des vestiges Gallo-Romain du VI siècle, bien avant l'ère de la moto ! A peine masquée par un bitume contemporain c'est une ruelle serpentante en forte descente avec un caniveau comme ligne médiane. « Sers ton réservoir et fais la poule » me chantent en c½ur Charles et Flo. Concentration extrême, respiration, c'est quand je me dis que ça marche que je découvre la fin de cette ruelle moyenâgeuse dans laquelle nous sommes : là, pile en face, un bâtiment qui nous oblige à braquer. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer :
-nous n'avons pas la priorité,
-nous sommes en descente dans notre ruelle mais nous avons obligation d'aller à gauche,
-dans la ruelle en forte montée,
-le caniveau médian m'oblige à me positionner là où je touche la pointe d'un seul pied pour m'arrêter.
Mon Époux est passé donc je dois y arriver. « Frein arrière et regarde où tu veux aller », « Gaz, point de patinage » me rappelle Didier. Oui, bonjour Didier, t'as beau me seriner ce que je dois faire dans ma tête, c'est malheureusement encore moi seule qui suis aux commandes de mon subconscient et c'est pas joli-joli ! Surtout quand mon équilibre devient encore plus précaire après avoir calé, pas facile d'avoir confiance dans mes compétences, là tout de suite ! Absolument, Charles, suis d'accord avec toi mon « cerveau reptilien », celui de la chocotte, crie un peu trop fort. Je redémarre, me concentre à nouveau quand mon Chéri arrive en courant pour m'aider. Non mais là, lui est vraiment en chair et en os à mes côtés, il est mon premier « supporter », au sens propre ! Il me dit de descendre de la moto pour lui laisser faire la man½uvre mais c'est simplement impossible pour moi. Dois-je rappeler que je suis sur la pointe d'un pied, telle une danseuse étoile – la grâce en moins – et écrabouille mes freins pour ne pas me laisser emporter dans la descente ? J'ai beau observer durant de longues minutes, je ne vois qu'une solution : attendre que personne ne remonte la voie « principale » pour la prendre à contre-sens et aller me garer tout de suite sur une des deux petites places sur la gauche. Oui, tu lis bien, prendre le sens interdit est mon seul espoir de ne pas choir lamentablement... espérons-le ! Plus les minutes passent, plus la concentration dispute l'angoisse. Ça y est, la voie est libre, je me lance fébrilement, arrive à ne pas finir plantée dans le bâtiment juste en face. Ouf', je me gare, béquille et descends de ma moto pour entamer un demi-tour à la main, dans cette rue en devers. Une dame charitable, m'indique que je ne suis pas dans le bon sens. Regard noir, la pauvre, mon « JE SAIIIIS ! » est plus brusque qu'elle ne le mérite. Mon Époux me propose d'aller voir si je trouve une boulangerie pendant qu'il man½uvre ma moto, une fois n'est pas coutume, je le laisse jouer les chevaliers servants. La dame rabrouée profite de mon absence pour redire à mon Mari le Code de la Route ... Dans l'instant, je suis en mode Piloteuse-Chieuse, mon Époux a bien fait de m'éloigner, sauvant ainsi « l'auto-chtone » par la même occasion ! Je lui présente ici mes plus plates excuses si j'ai été un peu sèche, il faut admettre qu'il y a des moments où il ne faut pas trop me chatouiller les dessous de bras et je reconnais qu'elle n'est pas plus responsable des choix topographiques de la DDE que de mes lacunes. Pour la petite histoire : j'ai trouvé du pain... pas frais !
Cet intermède peu glorieux nous apprend à chercher notre pain ailleurs mais ne nous empêche certainement pas d'aller profiter des environs. Une boucle de près de 300km nous fait découvrir beaucoup de lieux comme par exemple le Château de Lafayette et surtout les Gorges de L'Allier, d'un côté de la rive, puis de l'autre, encore plus joueuses ! Nous devons nous raisonner pour accepter de rentrer au gîte en fin d'après-midi plutôt que de continuer de flirter avec les paysages!
Et voilà la suite:
Retrouves les textes précédents: